L’Iran, principal allié du régime de Bachar al-Assad, a été mercredi une nouvelle fois la cible de jihadistes sunnites à Beyrouth, qui ont commis un double attentat suicide ayant fait sixmorts et 129 blessées. Selon l’armée libanaise, vers 9h30 (8h30 heure française), une grosse cylindrée transportant 90 kg d’explosif et conduite par un kamikaze a foncé sur un barrage à proximité du Centre culturel iranien à Bir Hassan, dans le sud de Beyrouth. Quasi simultanément, une autre voiture avec 75 kg d’explosifs et également conduite par un jihadiste, a explosé à 50 mètres du premier attentat.
Il s’agit du neuvième attentat dans un fief du Hezbollah depuis juillet, après l’annonce par le mouvement chiite libanais qu’il combattait aux côtés des forces gouvernementales syriennes contre la rébellion sunnite. L’agence de presse officielle iranienne IRNA a confirmé que l’attentat s’était déroulé à proximité de ses bureaux, d’un centre culturel iranien, et de la chaîne de télévision iranienne Irib à Beyrouth.
L'Iran «condamne fermement cette action terroriste (...) qui vise la stabilité, la sécurité et l'unité du Liban», a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, accusant Israël qui selon elle «n'est pas content de la mise en place d'un nouveau gouvernement auquel participent tous les groupes» politiques au Liban.
Les attentats ont été revendiqués par un groupe jihadiste, les Brigades Abdallah Azzam, sur son compte Twitter officiel.