Au moins un manifestant a été tué et une dizaine d’autres blessés lors des nouveaux affrontements avec la police qui ont éclaté jeudi matin à Kiev, a constaté un journaliste de l’AFP. Les victimes ont été atteinte par balles, sans qu’il soit possible de dire s’il s’agissait de balles en caoutchouc ou de munitions réelles.
La situation demeure tendue dans la capitale ukrainienne : des centaines de manifestants ont chargé jeudi matin le cordon de police sur le Maïdan à Kiev, reprenant le contrôle de la place, en dépit d’une trêve annoncée par les autorités. Les manifestants, casqués et armés de gourdins, protégées par des boucliers semblables à ceux des policiers, ont escaladé leurs propres barricades avant de se lancer à l’assaut d’un cordon des forces de l’ordre. Les policiers ont reculé sur plusieurs centaines de mètres, abandonnant le terrain qu’ils avaient repris lors d’un assaut dans la nuit de mardi à mercredi.
Ils ont protégé leur recul par des tirs soutenus de balles en caoutchouc qui ont blessé une dizaine de manifestants, aussitôt chargés sur des brancards et évacués vers les infirmeries de fortune de l’opposition. Le ministère de l’Intérieur a affirmé qu’un sniper a pris des policiers pour cible avant la charge et que vingt policiers ont été blessés, selon un communiqué. De nombreuses ambulances se dirigeaient toutes sirènes hurlantes vers le centre de Kiev.
Ce regain de violences survient alors que le bilan des heurts survenu ces derniers jours s'alourdit : selon