Pour contredire intelligemment le «French bashing» très en vogue dans la presse anglo-saxonne ces derniers mois, il faut lire le dernier ouvrage de Michel Foucher, l'Atlas de l'influence française au XXIe siècle. L'auteur profite de ses nombreux voyages pour enquêter sur l'image de la France, et, surprise, le résultat va à contre-courant de la rumeur ambiante. Loin de tout déclinisme, notre pays rayonne encore, pas seulement par l'art de vivre ou le luxe mais aussi pour ses idées subversives, de la Révolution du XVIIIe siècle à la crise financière du XXIe, de Tocqueville à l'idée de régulation.
Il est beaucoup question de French bashing…
Ce n’est pas nouveau. Cela commence il y a dix ans déjà avec un discours sur le déclin français, incarné entre autres par Nicolas Baverez. Cette représentation de la réalité française s’organise à la fin du deuxième mandat de Jacques Chirac, d’abord pour des raisons de politique intérieure. Et il y a eu une flambée de French bashing après le refus (justifié) de la France d’intervenir en Irak.
Quelle est l’image de la France ?
La France est une puissance moyenne mais, en même temps, elle est beaucoup plus que cela. Sa présence réelle dans le monde passe par des fondamentaux qui sont la langue, l’économie (surtout pour les grands groupes), la recherche scientifique et, enfin, notre contribution permanente au système international que ce soit par l’élaboration de résolutions aux Nations unies ou nos interventions sur des théâtres militaires. Le domaine scientifique et technique est