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A Maidan, les ultranationalistes gagnent du terrain

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Des leaders d’extrême droite comme Dmitro Iaroch et Oleg Tiagnibok bénéficient de plus en plus de soutien.
publié le 21 février 2014 à 21h46

Ils incarnent l’autre visage de l’opposition au pouvoir ukrainien. Oleg Tiagnibok, leader du parti ultranationaliste Svoboda («liberté»), et Dmitro Iaroch, l’un des chefs de Praviy Sector («secteur droit»), sont des radicaux ultranationalistes qui se sont fait une place au sein de la contestation citoyenne née sur la place de l’Indépendance de Kiev.

Oleg Tiagnibok, chirurgien originaire de Lviv (ouest), avait été exclu en 2004 de son groupe parlementaire pour antisémitisme, même s’il s’en est toujours défendu. Sa formation s’appelait pourtant jusqu’en 2004 Parti national socialiste d’Ukraine et se réclame toujours de l’Organisation des nationalistes ukrainiens, qui a collaboré avec les nazis durant la Seconde Guerre.

Candidat malheureux à la mairie de Kiev, Oleg Tiagnibok avait ensuite obtenu à peine plus de 1% des voix à la présidentielle de 2010. Mais son parti a fait une percée aux législatives de 2010, emportant plus de 10% des suffrages en profitant du vote protestataire contre, notamment, la corruption des autorités.

Dmitro Iaroch a, lui aussi, toujours été un militant d'extrême droite. Son organisation, Praviy Sector, est née sur Maidan en agrégeant des militants nationalistes, aussi bien russophones qu'ukrainophones, partisans de «répondre à la violence par la violence». Efficaces et organisés, ils se sont d'abord chargés de la sécurité du campement de la place de l'Indépendance et se sont rapidement retrouvés en première ligne, casqués ou cagoulés, parfois arm