Le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, et l’opposition ont signé vendredi un accord de sortie de crise négocié à l’arraché par les médiateurs de l’Union européenne, qui prévoit un calendrier très précis jusqu’à une élection présidentielle anticipée avant la fin de l’année.
Est-ce la fin de la crise ?
L'accord a été signé aussi bien par le Président que par les trois principaux leaders de l'opposition, dont Vitali Klitschko (lire page 6), ainsi que le Français Laurent Fabius, l'Allemand Frank-Walter Steinmeier et le Polonais Radoslaw Sikorski, les trois ministres des Affaires étrangères qui ont obtenu ce laborieux compromis. Vladimir Loukine, le médiateur russe présent dans la dernière partie des discussions, a paraphé le texte mais ne l'a pas signé. Les protestataires de la place de l'Indépendance, au travers du «conseil de Maidan», ont donné leur feu vert. Les concessions du régime sont importantes puisque, comme le souligne un diplomate, «le Président accepte finalement de remettre son mandat en jeu». Le calendrier est précis. Il prévoit notamment le retour sous 48 heures à la Constitution de 2004, la formation d'un gouvernement d'union nationale sous dix jours, une réforme constitutionnelle avant septembre, la présidentielle avant décembre. Mais après trois mois de mobilisation et les violences des derniers jours, qui ont fait plus de 100 morts, ce compromis pourrait paraître insuffisant à beaucoup.
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