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Libération
Décryptage

Pouvoir et opposition inflexibles au Venezuela

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publié le 21 février 2014 à 20h36

Depuis le début du mois, les étudiants vénézuéliens virilement appuyés par les partis d’opposition au président socialiste, Nicolás Maduro, manifestent contre l’insécurité et le coût de la vie. Dans la capitale fédérale, Caracas, mais également dans de nombreuses grandes villes, les violents affrontements avec les forces de l’ordre se sont multipliés.

Pourquoi cette agitation ?

La Mesa de la Unidad Democràtica (MUD, une coalition éclectique de l'opposition qui va du centre gauche à la droite dure) n'a jamais digéré la défaite d'une courte tête de son candidat, Henrique Capriles, lors de la présidentielle d'avril 2013. Elle conteste Maduro, le dauphin de l'ex-président, Hugo Chávez, depuis sa victoire. Les graves difficultés d'un pays qui n'a pas su diversifier une économie reposant exclusivement sur la manne pétrolière - la République bolivarienne du Venezuela possède les plus grandes réserves d'or noir du monde -, l'extrême violence liée à la délinquance et au trafic de drogue (plus de 20 000 morts par an) et le déchaînement verbal des deux camps a fait le reste. D'autant qu'une partie des «déçus du madurisme» exprime aujourd'hui son scepticisme. «Le malaise est général, estime un partisan de Chávez. On n'a plus de devises, donc plus d'importations d'aliments ou de médicaments. Et Maduro, qui n'a pas le charisme de Chávez, ne semble pas savoir quoi faire.»

Comment le pouvoir réagit-il ?