Et si l’ex-égérie de la «révolution orange» Ioulia Timochenko, jetée en prison en 2011, retrouvait demain la liberté ? L’hypothèse totalement improbable hier tant la haine du président Viktor Ianoukovitch à l’encontre de son ancienne rivale est forte, paraît désormais plausible. A la surprise générale, le Parlement ukrainien - la Rada - a voté vendredi une loi ouvrant théoriquement la voie à sa libération.
L'ex-Première ministre ukrainienne, candidate malheureuse à la présidentielle de 2010 contre Ianoukovitch, avait été condamnée en octobre 2011 à sept ans de prison pour «abus de pouvoir». Mais pour beaucoup, à l'instar du Russe Mikhaïl Khodorkovski, expédié en camp par Vladimir Poutine qui en avait fait son ennemi juré avant de le libérer à la veille des Jeux olympiques, elle a été victime d'une vengeance politique. Ianoukovitch ne lui avait pas pardonné d'avoir fait annuler, lors de la révolution orange de 2004, son élection très contestée à la tête du pays, ni ses attaques contre lui. Après qu'il lui a refusé un duel télévisé pour la présidentielle, elle l'avait traité de «poltron ordinaire».
Appétit. Emprisonnée, Ioulia Timochenko était devenue une sorte de martyre bien que sa vie politique n'ait pas toujours été exemplaire, marquée par des dérives et des soupçons. L'Union européenne n'avait eu de cesse de réclamer sa libération. Et la fin de non-recevoir de Ianoukovitch, sourd aux demandes de visites européennes, avait consi