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Prendre la Charte olympique au sérieux !

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Jeux olympiques de Sotchidossier
Concernant les droits de l'homme et la protection de l'environnement, les JO de Sotchi sont un échec cuisant. Le CIO doit assumer ses responsabilités.
par Par Antoine Duval, doctorant à l’Institut Universitaire Européen de Florence et Senior Researcher à l’Asser Institute for European and International Law à La Haye
publié le 22 février 2014 à 9h32

Les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi touchent à leur fin et l'heure du bilan est arrivée. Les critiques pleuvent, le climat est inadapté, les hôtels en piteux états et les travées désertes, en bref, ces Jeux sont un échec. Mais, bien pire, les droits de l'homme ont été bafoués et l'environnement littéralement saccagé. Il faut en tirer les conséquences pour l'avenir : le Comité international olympique (CIO) doit assumer ses responsabilités.

Les dommages causés à l'environnement étaient pourtant prévisibles et annoncés. La commission d'évaluation du CIO avait d'ailleurs relevé les faiblesses de la candidature de Sotchi à ce propos, tout en se contentant de vagues promesses en retour. Plus les chantiers avançaient, plus les abus envers les droits de l'homme et l'environnement se faisaient explicites. A tel point que le Pnue (Programme des Nations unies pour l'environnement), pourtant partenaire du CIO dans la mise en œuvre des critères environnementaux, a, dès 2010, tiré la sonnette d'alarme. Les quelques activistes assez courageux pour se confronter aux moulins à vent de l'administration poutinienne ont été persécutés, mais toujours suffisamment petitement pour ne pas att