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Libération

Abdelaziz Bouteflika ne se rend pas

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Le monde arabe en ébullitiondossier
Algérie . Malgré sa santé et les doutes sur sa capacité à diriger, le Président est candidat à sa réélection.
publié le 23 février 2014 à 20h56

Le président Abdelaziz Bouteflika, affaibli par un AVC, briguera donc un quatrième mandat lors de la présidentielle du 17 avril. L'annonce a été faite par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. La presse nationale titrait hier : «Candidat par procuration», en raison des problèmes de santé du Président qui alimentent les doutes sur sa capacité à diriger le pays. Le journal arabophone El Khabar estime ainsi que «le gouvernement dirigé par Sellal et la présidence dirigée par Saïd Bouteflika [frère cadet et conseiller du chef de l'Etat, ndlr] ont pris la décision d'annoncer la candidature du président Bouteflika à sa place et peut-être à son insu».

«Désastreux».Abdelaziz Bouteflika a fait procéder samedi, malgré ses 76 ans et ses lourds soucis de santé, au dépôt de sa candidature pour «ce mandat de trop», selon certains observateurs joints par Libération. Pour celui-ci, qui souhaite garder l'anonymat, «cette candidature n'est pas une surprise, car il convient de ne pas raisonner avec les critères politiques usuels. Cette candidature s'inscrit dans une logique de terre brûlée : conservation du pouvoir pour tirer profit des ressources et ensuite afin d'éteindre toutes les poursuites qui pourraient toucher un clan constitué de prévaricateurs».

Au pouvoir depuis 1999, un record de longévité en Algérie, Abdelaziz Bouteflika n’a plus pris la parole en public depuis son retour d