L'Ukraine est entrée dimanche de plain pied dans l'ère post-Viktor Ianoukovitch et a réaffirmé son «choix européen», mais fait face à des difficultés abyssales, à commencer par un risque de défaut de paiement.
Après trois mois de crise politique aigüe qui ont culminé cette semaine avec les plus violents affrontements qu’ait connu ce jeune pays issu de l’Union soviétique (82 morts en trois jours), l’ex-opposition s’est rapidement mise au travail pour remettre le pays en état de marche.
Le Parlement, désormais dominé par les anti-Ianoukovitch, a énergiquement pris les choses en main et nommé Olexandre Tourtchinov, un proche de l’opposante Ioulia Timochenko, au poste de président par intérim. La nomination d’un gouvernement devrait suivre dans les 48 heures, en attendant la tenue d’une élection présidentielle le 25 mai.
Le nouveau chef de l’Etat n’a cependant pas fait mystère des difficultés qui attendent le pays.
«L'Ukraine est en train de glisser dans le précipice, elle est au bord d'un défaut de paiement», a-t-il dit dans une adresse à la nation diffusée à la télévision.
Il a néanmoins réaffirmé que l'intégration européenne était «une priorité» pour l'Ukraine.
«Nous sommes prêts à un dialogue avec la Russie, en développant nos relations sur un pied d'égalité (...) et qui respecteront le choix européen de l'Ukraine. J'espère que cette orientation sera confirmée à la présidentielle», a-t-il dit.
La haute représentante de la diplomatie européenne, C