Après la prestation de serment de son gouvernement samedi matin, le nouveau président (démocrate) du Conseil italien, Matteo Renzi, a réuni son premier Conseil des ministres. Revendiquant une «ambition démesurée», il a promis des réformes radicales dans les cent premiers jours. Il a voulu commencer en présentant un gouvernement de rupture.
En quoi ce gouvernement est-il innovant ?
Plus jeune, plus féminin et plus restreint que les gouvernements précédents : doté d'à peine 16 ministres, cet exécutif tranche avec les cabinets pléthoriques dont l'Italie avait l'habitude, même si le précédent gouvernement, celui d'Enrico Letta, ne comptait déjà plus que 22 portefeuilles. L'autre grande nouveauté, c'est la moyenne d'âge (47,5 ans) de l'équipe, avec notamment la nomination aux Affaires étrangères de Federica Mogherini, 40 ans. Au total, quatre trentenaires - dont le président du Conseil - font leur entrée au gouvernement, à tel point que certains observateurs parlent «d'un exécutif jeune et même juvénile». Enfin, la parité constitue une petite révolution pour le pays.
Quels ont été les premiers obstacles ?
Même s’il affiche sa satisfaction, le chef du Parti démocrate (PD) a dû faire des concessions. Notamment au Nouveau Centre droit, qui est nécessaire pour dégager une majorité au Sénat. Cette petite formation composée d’ex-berlusconiens est parvenue à conserver trois ministères, dont celui d