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Libération

Les Vingt-Huit mobilisés

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Catherine Ashton se rend aujourd’hui à Kiev, alors que le rapide renversement du régime implique un engagement majeur de l’UE.
publié le 23 février 2014 à 21h36

La nouvelle page qui s'ouvre à Kiev met l'Union européenne face à ses responsabilités, alors qu'elle a été un acteur clé de la résolution de la crise. Catherine Ashton, haute représentante de la diplomatie européenne, sera d'ailleurs aujourd'hui à Kiev pour discuter des mesures à prendre. «La situation en Ukraine est radicalement nouvelle […], le rôle de l'Europe et de la France est d'accompagner cette transition démocratique, souhaiter qu'elle soit pacifique et que l'intégrité et l'unité de l'Ukraine soient respectées», a déclaré Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères qui, avec l'Allemand Frank-Walter Steinmeier et le Polonais Radoslaw Sikorski avaient négocié jeudi et vendredi un accord de sortie de crise fondé sur un compromis avec le président Viktor Ianoukovitch, aussitôt balayé par l'accélération des événements et la victoire de l'opposition. Mais les grandes lignes de la transition alors fixées demeurent. Le changement de la donne à Kiev plus rapide que prévu implique un engagement majeur des Vingt-Huit et, d'abord, des trois pays les plus actifs dans cette crise.

«Il y a beaucoup de sujets sur lesquels l'UE restera toujours un acteur de seconde zone, mais pour ses voisins orientaux, c'est une voix primordiale avec la Russie évidemment», souligne Jörg Forbig de l'institut German Marshall Fund, se félicitant du nouveau dynamisme de la diplomatie allemande,grâce à ses liens avec les opposants ukrainiens, mais aussi comme médiateur avec les rég