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Histoire

Au Cameroun, la fin du calvaire d'Atangana

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Détenu arbitrairement depuis dix-sept ans, le Franco-Camerounais a été libéré lundi. Ses avocats veulent désormais obtenir une indemnisation.
publié le 25 février 2014 à 13h44

Emprisonné dans des conditions très difficiles depuis 1997, Michel Thierry Atangana est désormais libre. Ce Franco-Camerounais de 48 ans, condamné il y a dix-sept ans pour une affaire de détournement de fonds publics qu'il niait, a quitté sa prison de Yaoundé dans la soirée de lundi pour rejoindre l'ambassade de France. «A ma connaissance, il est toujours au Cameroun, mais il va rejoindre la France dès que possible», explique son avocat à Paris, Dominique Tricaud. Tout au long de sa détention, Atangana a occupé une cellule minuscule, ne se nourrissant qu'une fois par jour. «Il ne va pas si mal que ça, précise pourtant Dominique Tricaud. Il est affaibli, mais il tient sur ses jambes.»

Michel Thierry Atangana doit son salut à celui qui l'avait fait jeter en prison, le président Paul Biya. Ce dernier a signé la semaine dernière un décret ordonnant «une remise de peine totale» pour les personnes condamnées pour détournements de fonds publics «et dont la détention a été supérieure à 10 ans». Son avocat avance que ce décret, très général dans la Constitution, a bien été rédigé pour libérer le Franco-Camerounais : «Il y a tout un habillage autour de ce décret, explique-t-il, mais c'est bien Atangana que l'on a libéré à travers ce texte». Emprisonné en 1997, Atanga