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Le défi d’un gouvernement crédible

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Méfiants, les manifestants maintiennent la pression sur les parlementaires.
publié le 25 février 2014 à 21h36

«J'exhorte toutes les parties en présence à parvenir à un accord. Jeudi, c'est la date limite.» Le ton cassant illustre l'agacement d'Arseniy Iatseniouk. Chef de file de Batkyvshyna (Patrie), le parti de Ioulia Timochenko et l'une des trois forces de l'ancienne opposition au régime déchu de Viktor Ianoukovitch, il est pressenti pour devenir le prochain Premier ministre. Un gouvernement devait être annoncé hier, mais «les différents groupes parlementaires ont adressé des questions sensibles et il faudra plus de temps pour parvenir à former un gouvernement de coalition et d'unité nationale», a annoncé Oleksandr Tourtchinov, Président de la Verkhovna Rada (Parlement) et président de la République par intérim.

«Une élection présidentielle anticipée est prévue pour le 25 mai. Mais le retour à la Constitution de 2004, qui définit un régime parlementaire, fait du gouvernement et de son chef les principales branches de l'exécutif», précise Serhiy Kiseliev, politologue à l'université de Mohylanka à Kiev. D'ailleurs, Arseniy Iatseniouk le répète à qui veut l'entendre : participer au prochain gouvernement sera un «suicide politique». Car le prochain exécutif se devra de prendre des mesures extrêmement difficiles pour sauver une économie au bord de la banqueroute. Malgré tout, «les tractations pour les postes ministériels à pourvoir sont rudes», révèle Serhiy Kiseliev.

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