Les étudiants vénézuéliens, qui manifestent depuis trois semaines contre la gestion du président Nicolas Maduro, ont appelé à une nouvelle manifestation mardi à Caracas, au moment où le gouvernement entamait des consultations en vue d’un dialogue national. Lundi, ils ont érigé des barricades à travers Caracas tandis que de nouvelles violences éclataient dans d’autres villes du pays.
Le président socialiste, au pouvoir depuis 11 mois, est confronté depuis début février à des manifestations étudiantes contre l’insécurité et la vie chère soutenues par l’opposition. Ce mouvement a plusieurs fois dégénéré en violences en marge de marches pourtant souvent pacifiques, pour un bilan de 14 morts, dont au moins huit par balles, et 140 blessés, selon des chiffres officiels et un décompte de l’AFP.
Lundi, des groupes de manifestants ont installé de nombreuses barricades à Caracas en évitant la confrontation avec les forces de l’ordre. Matelas, mobilier urbain, poubelles ou pneus incendiés obstruaient de nombreuses artères de la capitale, provoquant frustration et colère parmi les automobilistes, ont constaté des journalistes de l’AFP.
«Nous n'avons plus peur», lisait-on sur la pancarte d'un manifestant près de l'autoroute reliant le centre de Caracas et sa périphérie est. La plupart des barricades ont été démontées sans heurts par les forces de l'ordre dans l'après-midi.
Dans d’autres villes, comme Valencia, troisième agglomération du pays, des incidents ont opposé des grappes de m