Le mouvement chiite Hezbollah a menacé mercredi de se venger après le premier raid d’Israël contre une de ses bases au Liban depuis la guerre de 2006, ce qui risque d’entraîner la région dans une nouvelle tourmente.
Après avoir démenti dans un premier temps cette attaque menée par l'aviation israélienne lundi soir contre une position dans l'est du Liban, le puissant parti armé l'a confirmée et menacé qu'il mènera des représailles contre son ennemi juré depuis plus de 30 ans. «Lundi soir (...), les avions de l'ennemi israélien ont bombardé une position du Hezbollah à la frontière libano-syrienne, près de la région de Janta dans la Békaa», a annoncé le parti, qui confirme ainsi pour la première fois avoir été la cible de ce raid. «Cette agression n'a pas fait, grâce à Dieu, de martyr ou de blessé, mais uniquement des dégâts sur le site», a indiqué la bête noire de l'Etat hébreu dans un communiqué.
Le Hezbollah, créé en 1982 par les Gardiens de la révolution iraniens et qui fut le principal artisan de la fin de l'occupation israélienne du sud du pays en 2000, a démenti que le raid ait visé «des positions d'artillerie et de missiles ou la mort de combattants (du parti) comme cela a été évoqué dans certains médias». Se présentant comme le «parti de la résistance» contre Israël, il est le seul mouvement politique à avoir gardé son arsenal, lors du désarmement des milices à l'issue de la guerre civile en 1990. Il possède des bases dans ses