Le scandale de trop ? Armés de faux billets censés symboliser la corruption du régime, des milliers de personnes ont défilé ce mercredi dans les rues d'Istanbul et Ankara pour exiger la démission du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, mis en cause par une conversation téléphonique compromettante. Dans un enregistrement diffusé lundi soir sur internet, dont l'authenticité n'a pas été confirmée de source indépendante, un homme présenté comme étant Recep Tayyip Erdogan demande à un interlocuteur qui serait son fils, Bilal, de se débarrasser de 30 millions d'euros de pots-de-vin. Ce coup de fil aurait eu lieu quelques heures après l'arrestation, le 17 décembre, de dizaines de proches du régime soupçonnés de corruption.
«Fils, ce que je veux te dire, c'est de faire sortir tout ce que tu as chez toi, d'accord ?», dit la voix présumée d'Erdogan. «Qu'est-ce que je peux avoir chez moi ? Il n'y a que l'argent qui t'appartient», lui répond son interlocuteur. (Lire ici le script intégral de l'enregistrement, en anglais.) Suivent trois autres appels dans lesquels Bilal Erdogan, si c'est bien lui, évoque ses difficultés à «dissoudre» cette somme.
L'enregistrement a enflammé les réseaux sociaux. Erdogan dénonce un «montage indécent» une «attaque haineuse» orchestrés par la confrérie du prédicateu