Menu
Libération

Amorce d’un dialogue national au Venezuela

Article réservé aux abonnés
Conflit . Le Président, qui a vu l’opposition hier, se dit prêt à discuter de la libération d’un leader de droite.
publié le 27 février 2014 à 20h26

Après trois semaines de manifestations marquées par la mort de 14 personnes, le président socialiste, Nicolás Maduro, a organisé mercredi soir une Conférence nationale pour la paix avec différents secteurs réputés proches de l’opposition. Un premier pas qui laisse sceptiques les principaux leaders politiques de droite.

Tout donnait à croire que le dialogue proposé mercredi par le président Maduro serait un échec. La veille, la coalition des partis d'opposition (MUD) avait refusé en bloc la main tendue par le chef de l'Etat, assurant dans un communiqué ne pas vouloir participer «à un simulacre de dialogue». Malgré ses bonnes intentions affichées, c'est sur ses terres que Maduro les avait invités en début de semaine, au palais présidentiel de Miraflores. Le successeur de Hugo Chávez n'avait rien changé à sa rhétorique antifasciste, tandis que le principal opposant, Henrique Capriles, le traitait «d'erreur de l'histoire».

Intransigeance. Alors que le Président réclamait la fin des violences et de «l'interventionnisme international» comme bases au débat, l'opposition proposait des sorties de crise inenvisageables pour le gouvernement révolutionnaire, comme la libération des étudiants arrêtés ces dernières semaines ou l'expulsion des nombreux conseillers cubains de l'administration vénézuélienne. L'intransigeance règnait et le divorce semblait consommé entre les deux camps politiques. En décembre, une réunion similair