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Angela Merkel vient rassurer les Britanniques sans trop promettre

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La chancelière allemande venait rencontrer David Cameron, qui souhaite voire la Grande-Bretagne prendre ses distances avec Bruxelles.
Angela Merkel à Berlin le 26 février. (Photo Clemens Bilan. AFP)
par AFP
publié le 27 février 2014 à 10h37
(mis à jour le 27 février 2014 à 16h33)

Angela Merkel a plaidé jeudi en faveur du maintien «d'un Royaume-Uni fort au sein de l'Union européenne» dans un discours solennel devant le parlement britannique, en évitant de se commettre sur l'étendue de son soutien aux réformes du club des 28 envisagées par David Cameron. «Nous avons besoin d'un Royaume-Uni fort avec une voix forte dans l'Union européenne. Si nous avons cela, nous serons capables de procéder aux réformes nécessaires pour le bénéfice de tous» a fait valoir la chancelière allemande contrainte pendant une demie-heure à un exercice de haute-voltige diplomatique.

Angela Merkel, qui a entamé et conclu son discours en anglais, était le troisième haut responsable allemand à avoir l’honneur de s’adresser aux deux chambres réunies, après Willy Brandt en 1970 et le président Richard von Weizsäcker, en 1986. D’emblée, la chancelière a souligné la position extrêmement inconfortable dans laquelle la plaçait l’ampleur des attentes ayant précédé sa visite. Les médias britanniques, dûment briefés par le 10 Downing street, ont insisté sur l’importance de son soutien au projet politique de David Cameron, qui entend réformer l’UE avant de demander par référendum aux Britanniques s’ils souhaitent ou pas rester dans son giron, en 2017.

Angela Merkel a reconnu devant les députés et lords massés dans la galerie royale du palais de Westminster qu'elle allait décevoir à la fois ceux qui espéraient son ralliement «à une réforme en profondeur de l'architecture