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Récit

Hollande : «Sans la France, les massacres se seraient multipliés en Centrafrique»

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A Bangui, le chef de l'Etat a justifié l'opération Sangaris devant les responsables locaux et les soldats français.
Des militaires présentent à François Hollande (accompagné de Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius) des armés confisquées aux ex-rebelles Séléka. (Photo Sia Kambou. AFP)
publié le 28 février 2014 à 18h49

Ce vendredi, François Hollande sera resté sept heures à Bangui, où l'armée française intervient depuis le 5 décembre. Irène n'était pas au courant de sa visite, encore moins de sa venue sur le site de l'Archevêché où elle est installée. «Mais je suis contente qu'il soit là pour voir la situation des familles. J'espère que ça va changer les choses et que je vais pouvoir rentrer chez moi», explique la jeune femme en tenant serrée contre elle un de ses jeunes enfants. Elle vit sous une tente à l'intérieur de ce vaste domaine qui surplombe le fleuve Oubangui. Elle a fui il y a trois mois les violences commises par les ex-rebelles de la Séléka (à l'origine du coup d'état du mois de mars 2013 et de l'accession au pouvoir du président démissionnaire Michel Djotodia) et son quartier du PK12. Sa famille est une des dernières sur ce site qui fut longtemps un des plus importants camps de déplacés chrétiens de la capitale centrafricaine. Les autres sont désormais rentrées. La plupart vit dans les environs de cette zone excentrée aujourd'hui sécurisée.

Irène résidait, elle, à l'autre bout de la capitale où les violences se poursuivent malgré la présence des forces armées françaises et africaines. Elle n'envisage pas d'y retourner malgré une situation très précaire. «Nous ne recevons pas d'aide», se plaint-elle, précisant nourrir sa famille grâce à la récolte de manioc. Tandis que les hélicoptères ne cessent de tournoyer dans le ciel en attendant le convoi présidentiel, u