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Libération

Pour Ianoukovitch, «la Russie a le devoir d’agir en Ukraine»

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Le président déchu a affirmé vendredi qu’il n’avait pas fui son pays et qu’il restait légitime.
publié le 28 février 2014 à 21h26

Après presqu'une semaine d'absence, Viktor Ianoukovitch est réapparu à Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie, pour donner une conférence de presse devant un parterre de deux cents journalistes russes et étrangers. Disparu des radars depuis samedi dernier, Ianoukovitch, qui «a l'intention de continuer à [se] battre pour l'avenir de l'Ukraine», a expliqué qu'il n'était «pas en fuite», mais avait été «contraint» de quitter Kiev car sa vie et celle de ses proches était en danger. Il n'avait aucune intention de s'enfuir d'Ukraine, seulement de faire le tour des villes de l'Est, son fief, Kharkov, Donetsk et Lougansk (samedi dernier, les gardes frontières de Donetsk ont empêché son avion de décoller pour une destination inconnue). «Mais mes projets ont été modifiés à cause des menaces contre ma famille […]. J'ai reçu des informations selon lesquelles tout le monde allait être soumis à la lustration, même mon petit-fils», a précisé Ianoukovitch, sans expliquer comment et pourquoi il s'est retrouvé en Russie, à Rostov, sauf qu'il a ici un fidèle ami qui lui assure «un refuge temporaire». Dès que sa sécurité personnelle et celle de sa famille seront garanties, il rentrera en Ukraine. Qui, à l'heure qu'il est, demande son extradition à la Russie.

«Roulé». Composé, en veste et cravate, mais pas très sûr de lui, comme s'il tentait de ne pas oublier un texte préparé à l'avance, Ianoukovitch a