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Libération

Un ingénieur français assassiné à Benghazi

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Libye . Patrice Réal, employé à la rénovation d’un centre médical, a été abattu alors qu’il circulait en minibus.
publié le 2 mars 2014 à 20h16

C’est la première victime française de la Libye post-kadhafiste. Patrice Réal, un ingénieur de 49 ans, était assis avec des collègues dans un minibus de la société française Ideal Medical Product Engineering (IMPE) quand le véhicule a été visé par des tirs, dans le centre de Benghazi. Il a été mortellement touché à trois reprises.

Selon différentes sources, le minibus pourrait avoir été suivi. Ce n’était donc pas Patrice Réal qui était personnellement visé, mais ce qu’il représente : un employé d’une compagnie française qui a pignon sur rue dans la capitale de la Cyrénaïque. L’entreprise avait construit le centre médical de Benghazi et s’occupait depuis de son aménagement. Surtout, pour réaliser le bâtiment, IMPE a été mandatée par l’Etat français, à travers l’Agence française de développement.

Coptes. «Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de cet acte odieux et lâche. Ses auteurs doivent être recherchés et condamnés dans les meilleurs délais», a réagi le Quai d'Orsay. La formule, pourtant banale en pareille circonstance, résonne dans le vide. «Malheureusement, la sécurité ne fonctionne pas efficacement à Benghazi», admet, désemparé, Oussama al-Chérif, responsable média du conseil local de la ville. Il précise d'ailleurs que ce même jour, deux Libyens ont été tués et qu'un copte égyptien a été grièvement blessé. Ces derniers sont particulièrement visés. Le 23 février, un groupe armé a ainsi fait irruption