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Libération

Des Casques bleus espérés en Centrafrique

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Mission. L’ONU envisage l’envoi de soldats pour soulager la France, engagée depuis décembre.
publié le 4 mars 2014 à 21h06

Pour Paris, c’est une bonne nouvelle… encore virtuelle. Dans un rapport remis lundi au Conseil de sécurité de l’ONU, son secrétaire général, Ban Ki-moon, recommande de déployer en Centrafrique une force d’environ 12 000 Casques bleus, dont près de 2 000 policiers et gendarmes. Un engagement attendu avec impatience par la France qui, depuis trois mois, est en première ligne dans son ex-colonie avec 2 000 militaires déployés, aux côtés des 6 000 soldats africains de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique). Ces 8 000 hommes ont bien du mal à enrayer la spirale de violences qui ravage le pays depuis des mois, provoquant une crise humanitaire sans précédent.

Pacifiés. Ce recours à l'ONU permettra de garantir le financement pérenne de la présence internationale en Centrafrique, de trouver des pays contributeurs de troupes hors du continent africain (qui en manque) et d'aider à la résurrection de l'Etat centrafricain. Mais ce n'est pas pour tout de suite : «L'ONU ne prendra pas les rênes en Centrafrique avant l'automne», admet Paris.

Le Conseil de sécurité doit d’abord adopter une résolution autorisant l’opération. Une fois ce vote acquis, a priori fin mars, il faudra trouver les pays qui fourniront des renforts aux 6 000 soldats de la Misca passant sous Casque bleu, et réunir les financements. La France n’est donc pas près de réduire ses effectifs militaires, dont le coût mensuel est estimé entre 40 et 50 millions