
Le gouvernement est-il assez solide pour faire face à la situation ?
Aucun gouvernement au monde n’est préparé à une guerre avec la Russie. Personne ne peut être prêt à faire la guerre à une puissance nucléaire dirigée par un dictateur fou, qui a décidé qu’il peut soutenir un président assassin et envahir un pays souverain.
Quelles sont les actions concrètes du nouveau pouvoir ?
La mobilisation totale des forces militaires et la prise de contrôle des organes du pouvoir dans toute l’Ukraine : forces de l’ordre, police, tribunaux. Notre pays sort d’une révolution, et les gens doivent sentir qu’il y a un pouvoir qui les défend.
Quel scénario imaginez-vous pour les jours à venir ?
Si les Russes ne reçoivent pas de la part de la communauté internationale le message clair que cette dernière n’est pas prête à tolérer une telle agression sur le territoire d’un Etat indépendant, alors l’appétit de Poutine ne fera qu’augmenter. La Crimée ne lui suffira plus, ni l’est de l’Ukraine. Poutine s’y prépare depuis longtemps.Il affaiblit notre économie depuis 2005 avec les guerres du gaz. L’Ukraine est une priorité pour lui, car, sans elle, l’empire russe, en tant que projet, est irréalisable. En ce moment, il y a trois guerres menées contre nous : militaire, diplomatique et médiatique. Nous avons toutes les chances de gagner les deux dernières. Le monde comprend parfaitement la fausseté des prétextes invoqués par la Russie pour nous envahir.
Comment expliquer l’abrogation de la loi sur le statut du russe comme langue régionale ?
C’est une bêtise faite dans une atmosphère révolutionnaire. Mais la loi qui a été abrogée n’avait jamais été mise en application, elle était mort-née, n’ayant qu’une portée populiste. Il n’y a pas de problème linguistique en Ukrain