C'est l'histoire d'un jeune idéaliste qui a découvert «les mains sales». Celles de son pays et de ses services d'espionnage. Et décide d'être un whistleblower, le mec qui appuie sur le bouton «alarme», le lanceur d'alerte. «Le 20 mai 2013, en atterrissant à Hongkong avec des milliers de documents top secret dans ses ordinateurs, Edward Snowden sent l'angoisse lui serrer la gorge, malgré sa force de détermination. […] Dans quelques jours, le jeune homme sera à l'origine d'une des plus grosses fuites de l'histoire des services américains, en dévoilant au monde entier un système de surveillance intérieur et extérieur tentaculaire», raconte Antoine Lefébure, dans l'Affaire Snowden : comment les Etats-Unis espionnent le monde. Un polar vérité qui nous plonge dans l'univers, par définition secret et caché, de la cyberguerre mondiale.
Nous ne savions pas, le monde ne savait pas, et maintenant, grâce à Snowden, on sait. Quand il atterrit à Hongkong avec ses ordinateurs, Snowden a copié illégalement 20 000 documents. Génie informatique, il a fait le plein des données confidentielles chez son employeur, la National Security Agency (NSA). Il donnera ses documents à deux journalistes américains, Glenn Greenwald et Laura Poitras, qui les rendront publics. C’est d’abord l’ampleur de l’espionnage qui est hallucinant. Depuis qu’elle en a les moyens techniques - deux ou trois ans seulement -, la NSA a choisi de tout espionner, de pénétrer tous les logiciels de commu