Cela s'est passé aux petites heures du jour, hier matin. Le cargo Klos-C, parti d'Iran et battant pavillon panaméen avec 17 membres d'équipage à bord, est arraisonné par un commando de la marine israélienne en mer Rouge. Il navigue alors dans les eaux internationales, au point de convergence des côtes érythréennes et soudanaises. A bord, les hommes découvrent des dizaines de missiles de diverses portées dont les plus puissants peuvent atteindre 200 kilomètres. Selon Tsahal, il s'agit de M-302, de fabrication syrienne. La cargaison est dissimulée sous des sacs de ciment portant la mention «made in Iran».
Pour l’armée israélienne, qui dit avoir mené à bien l’arraisonnement du navire grâce à de nombreux renseignements et une importante capacité opérationnelle, les armes étaient destinées à la bande de Gaza. Confectionnées en Syrie, elles auraient été transportées par avion de Damas vers Téhéran, puis seraient parvenues au port iranien de Bandar Abbas. Le bateau aurait fait une première escale en Irak, à Umm Qasr, où du matériel supplémentaire aurait été embarqué, puis il aurait poursuivi sa route jusqu’en mer Rouge.
Double jeu. L'armée israélienne suppute que la cargaison devait être débarquée à Port Soudan, puis acheminée par la route, remontant le Soudan, l'Egypte, traversant le Sinaï jusqu'à atteindre la bande de Gaza.
«Il n'y a jamais eu à Gaza des missiles avec une aussi longue portée que ceux que nous avons trouvés»