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Libération
De notre envoyé spécial à Niamey (Niger)

Saadi Kadhafi, des boîtes de Niamey aux geôles de Tripoli

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Le fils de l'ex-dictateur libyen a été extradé jeudi après trois ans de résidence dorée dans la capitale du Niger.
Une photo de Saadi Kadhafi, troisième fils du dictateur libyen, à l'arrivée à la prison de Tripoli, en Libye, le 6 mars 2014, fournie par le service communication de la prison. (Photo Reuters)
publié le 6 mars 2014 à 13h36

Sous surveillance et logé dans une résidence privée dans le quartier de la présidence depuis sa fuite en 2011, Saadi Kadhafi menait une vie confortable à Niamey, au Niger. Tripoli a annoncé ce matin à l’aube qu’il avait été extradé et qu'il était accusé de meurtre et d’implication dans la répression de la révolte de 2011. La descendance de l'ancien dictateur libyen est désormais mal en point. Trois fils ont été tués (Mouatassim, Saïf al-Arab et Khamis), deux sont emprisonnés en Libye (Saïf al-Islam et Saadi). Quant à Mohamed, Hannibal et Aïcha, ils auraient rejoint un temps en Algérie leur mère et leur sœur adoptive Hana, avant de partir, peut-être, pour le sultanat d'Oman. Aujourd’hui nul ne sait où ces derniers membres du clan ont trouvé refuge.

Le député Lamido Moumouni, membre de l'opposition nigérienne, ancien Ministre de l'Equipement joint par Libération ce matin, se montrait saisi par la nouvelle : «Saadi a été protégé au plus près du pouvoir pendant trois ans et extradé dans la plus grande opacité. A qui a-t-il été rendu? A quelle tribu a t-il été donné, sachant que le pouvoir libyen n'existe pas en tant que tel?»

Et de conclure, inquiet : «Pourquoi le Niger n'a t-il pas réfléchi à une solution afin de lui trouver un pays d'accueil moins exposé que notre pays déjà troublé par les problèmes frontaliers avec la Libye? Il peut y avoir des conséquences sécuritaires pour le Niger car nous partageons entre nos deux pays les mêmes populations ar