Le gouvernement autrichien a beau jurer que Londres ou Genève ne sont pas en reste, c’est bien à Vienne que le président ukrainien déchu, Viktor Ianoukovitch, et ses proches ont placé une grande partie de l’argent pillé dans les caisses de l’Etat. Ainsi Alexei Azarov, fils de l’ancien Premier ministre, y possède une villa. Et Andrei Kljujev, le responsable des opérations sanglantes contre les manifestants, y a monté avec son frère Sergueï, député du Parti des régions, un conglomérat opaque, aujourd’hui soupçonné par les nouvelles autorités de Kiev d’avoir servi à blanchir de l’argent sale.
Guerre froide. En fait, selon une liste obtenue par le journal conservateur Die Presse auprès d'une source officielle autrichienne, les responsables de l'appareil de répression qui s'est abattu sur le peuple de Maidan en février optimisaient leurs avoirs dans le coffre-fort viennois. Ministres de l'Intérieur, des Finances et de la Justice, chef de la police, députés, procureur général : 18 des membres de la garde rapprochée de Viktor Ianoukovitch ont des intérêts en Autriche. Mais huit d'entre eux seulement verront leurs comptes gelés pour soupçons de corruption et d'atteintes aux droits de l'homme. Un gel immédiat, sur ordre de Bruxelles, suite à la demande du gouvernement provisoire ukrainien. Les autres dignitaires, pour l'instant, n'ont semble-t-il pas de soucis à se faire. D'ailleurs, la banque nationale d'Autriche (ÖNB) se garde de révéle