La logique du président russe se veut imparable. Après avoir délogé les autorités locales grâce au soutien explicite du Kremlin et à la présence «rassurante» de l'armée russe, le nouveau Parlement de Crimée veut désormais légiférer. Conséquent, Vladimir Poutine défend aujourd'hui les autorités de Crimée qui prennent des «mesures conformes au droit international» en organisant un referendum le 16 mars (initialement prévu le 30 et portant sur un élargissement du statut d'autonomie) sur le rattachement de la Crimée à la Russie, transgressant ainsi les règles du droit international tout en prétendant les respecter. N'en déplaise aux Occidentaux - pour lesquels ce «prétendu référendum» est «contraire à la Constitution ukrainienne et au droit international», comme l'a déclaré Angela Merkel - et au gouvernement de Kiev, pour qui toutes les actions des séparatistes de Crimée sont «illégitimes». A ces accusations, Vladimir Poutine s'est gardé le droit de répondre : c'est vous, qui êtes illégitimes.
Giron. Il y a trois mois, le président russe a déclaré devant un millier de journalistes locaux et étrangers qu'une intervention armée en Ukraine était une idée «ridicule» et ne risquait pas d'arriver. Depuis, ses soldats ont pris le contrôle de tous les points stratégiques de Crimée. Il y a dix jours, toujours en conférence de presse, Vladimir Poutine n'a pas nié la possibilité du