C’est l’une des rares bonnes nouvelles en provenance de Syrie : les treize moniales et leurs trois auxiliaires qui avaient été enlevées le 3 décembre dans la petite ville chrétienne de Maaloula (nord de Damas) ont été relâchées hier par le groupe islamiste qui les retenait, en échange de 153 prisonnières détenues par le régime syrien.
Qu’est-ce qui a permis cette libération ?
Une médiation libano-qatarie, celle du chef de la Sûreté générale libanaise, Abbas Ibrahim, secondé par le chef des renseignements du Qatar, Ghanem al-Koubeissi. Le quotidien libanais An-Nahar a aussi rapporté que le Front al-Nusra aurait reçu une rançon de 4 millions de dollars (2,8 millions d'euros) pour libérer les nonnes - d'autres chiffres circulent, beaucoup plus élevés. Les deux hommes avaient déjà joué un rôle important dans la libération de pèlerins chiites libanais, enlevés par les rebelles dans le nord de la Syrie en 2013.
Ce qui a sans doute aussi hâté leur libération est l’offensive de l’armée syrienne sur la région de Yabroud, où elles étaient détenues. Après avoir réclamé la libération de 500 hommes et femmes des prisons syriennes et de dizaines d’islamistes détenus au Liban, les ravisseurs ont dû tempérer leurs demandes.
Pourquoi avaient-elles été enlevées ?
Afin de servir de monnaie d’échange. Fait significatif : la première femme libérée en contrepartie par le régime es