Un athlète riche et célèbre qui, la nuit de la Saint-Valentin, abat sa petite amie blonde, sexy et mannequin. L’affaire a tous les ingrédients d’un scénario hollywoodien. Le procès d’Oscar Pistorius, champion paralympique accusé de meurtre, a déchaîné une frénésie médiatique de l’ampleur de celle qui avait entouré le procès de l’ancienne star du football américain O.J. Simpson, il y a dix-neuf ans. Plus de 300 journalistes du monde entier se sont installés à Pretoria, la capitale sud-africaine.
Trois caméras placées dans la salle permettent la retransmission des audiences en direct. Une première en Afrique du Sud. Pour l'occasion, une chaîne, qui fait partie d'un bouquet satellite payant, a été spécialement créée et couvre 24 heures sur 24 la procédure, façon télé-réalité. Si certains témoins - et Oscar Pistorius lui-même - refusent d'être filmés pendant leur déposition, les audiences peuvent aussi être écoutées intégralement via le site internet d'une radio, permettant aux auditeurs de ne rien manquer des détails, parfois sanglants, exposés devant la cour (hier, la juge Thokozile Masipa a néanmoins interdit que le témoignage d'un médecin légiste soit diffusé, par respect pour la famille de la victime). Un juge sud-africain a estimé qu'il était dans l'intérêt du public de voir comment fonctionnait la justice, surtout pour «un procès impliquant une célébrité». Objectif : démonter le préjugé qui voudrait que le système judiciaire «traite les personnes riches et cél