Menu
Libération

Ukraine : Donald Tusk veut revoir la politique énergétique européenne

Réservé aux abonnés

Selon le Premier ministre polonais, la dépendance de l'Allemagne au gaz russe menace la souveraineté de l'Europe.

L'Allemagne, l'Autriche, la Pologne ou encore la Finlande et les pays baltes sont dépendants voire très dépendants au gaz russe (ici, une centrale de Gazprom à Sotchi). (Photo Yuri Kadobnov. AFP)
Par AFP
Publié le 10/03/2014 à 17h15

La dépendance de l’Allemagne vis-à-vis du gaz russe constitue une menace pour la souveraineté de l’Europe, a affirmé lundi le Premier ministre polonais Donald Tusk (photo AFP).

«La dépendance de Le Premier ministre polonais Donald Tusk, le 19 novembre 2013 à Varsoviel’Allemagne au gaz russe peut limiter réellement la souveraineté de l’Europe. J’en suis convaincu»

, a déclaré Donald Tusk devant la presse, à deux jours d’une visite de la chancelière allemande Angela Merkel à Varsovie.

«Pour moi, la question de l'Ukraine, c'est une question de l'avenir et de la sécurité de l'Union européenne», a déclaré le Premier ministre polonais en visitant une base militaire dans le nord de la Pologne. Il s'est prononcé pour «une certaine révision de la politique énergétique» de l'Union européenne.

«J'en discuterai très ouvertement avec Mme Merkel, faisant valoir que les conceptions actuelles concernant la politique climatique et gazière risquent de constituer une menace pour la sécurité et la souveraineté de l'Europe toute entière», a-t-il insisté. «Je formulerai sans équivoque nos opinions au sujet des menaces politiques liées à la dépendance au gaz et à l'argent russes. Ceci, bien sûr, ne concerne pas que l'Allemagne, mais l'Allemagne constitue un fort exemple de ce phénomène, ces dernières années», a-t-il encore déclaré.

Pourparlers

Il a annoncé qu'il aborderait avec Angela Merkel la question de savoir «comment les Allemands pourraient rectifier certaines décisions économiques, pour éviter une paralysie de l'Europe au moment où elle doit agir rapidement et adopter une position claire».

Le chef de la diplomatie britannique, William Hague (photo