Au moins 90 roquettes ont été tirées hier en fin de journée depuis la bande de Gaza sur le sud d’Israël, le plus important cycle de violences dans la région depuis la confrontation entre l’armée israélienne et le Hamas, lors de l’opération «Pilier de défense», en novembre 2012. Cette fois, c’est le Jihad islamique qui a revendiqué les tirs en décidant de nommer son opération de barrage de roquettes «Briser le silence».
L’arrivée de ce groupe radical palestinien sur le devant de la scène est concomitante de l’érosion de la puissance du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza. La chute du mouvement des Frères musulmans en Egypte, l’allié le plus intime du Hamas, le changement à la tête de l’Etat au Qatar, les brouilles avec l’Iran qui n’a pas pardonné le retrait de son bureau politique de Syrie, a fait de ce mouvement islamiste un quasi paria dans la région. A contrario, le Jihad islamique garde les faveurs de Téhéran.
Trafic. Selon des sources officielles israéliennes, les missiles de longue portée découverts à bord du cargo intercepté la semaine dernière en mer Rouge, près de Port-Soudan, auraient tous été destinés au Jihad islamique. Si tel était le cas, difficile néanmoins d'imaginer que l'entrée d'un tel arsenal dans l'enclave palestinienne aurait pu se faire sans l'aval du Hamas. Le 4 mars, un commando de la marine israélienne avait en effet arraisonné un navire battant pavillon panaméen en provenance d'Iran à bord duquel ont été décou