Ali Zeidan n’aura pas attendu longtemps avant de fuir la Libye. L’ex-Premier ministre, destitué mardi par le Congrès général national, la plus haute instance politique du pays, s’est envolé quelques heures plus tard pour l’île de Malte. Il est reparti deux heures plus tard pour l’Allemagne, selon l’AFP, évitant l’interdiction de voyager émise à son encontre par le procureur général libyen.
Alors que les pertes s'élèvent à 10 milliards de dollars pour l'Etat libyen, qui se finance à 90% avec ses revenus pétroliers, le conflit a pris une tournure inédite samedi lorsqu'un navire nord-coréen a pénétré dans les eaux libyennes pour s'approvisionner directement auprès des fédéralistes. Il est ensuite reparti, suivi par une vingtaine de bateaux de la Marine nationale et d'ex-brigades rebelles de la ville portuaire de Misrata envoyés par Tripoli pour l'arraisonner. «Nous l'avons touché mais il a réussi à entrer dans les eaux internationales», explique un responsable politique de Misrata qui précise que l'US Navy les a épaulés.
Menace de partition
Ce camouflet a poussé le Parlement à annoncer la formation d'une «force armée pour libérer et lever le blocage sur les ports pétroliers». Le Bouclier de Libye, une milice islamiste composée essentiellement d'anciens rebelles de Misrata, s'est donc lancée vers Syrte, à l'est, forçant mardi soir les fédéralistes de Cyrénaïque à reculer. Des chefs de tribu de la région ont réagi en prévenant qu'une attaq