Obama, Merkel, Hollande, l’OSCE, le G7… Tous l’ont dit : le référendum prévu dimanche sur le rattachement de la Crimée à la Russie est
«illégal au regard du droit international».
Une
«farce»
, pour le nouveau gouvernement de Kiev. Et pour cause : décidé à huis clos par un parlement de Crimée passé sous l’autorité d’un Premier ministre prorusse, Sergueï Aksionov, parachuté dans des conditions troubles, ce référendum s’organise sans observateurs internationaux, dans un contexte d’occupation de fait par les soldats russes et d’information de propagande. On voit mal qui, à part le Kremlin, pourrait reconnaître comme légal et légitime ce scrutin qui s’apparente de plus en plus à une formalité censée avaliser une annexion par la Russie. Mais sur le fond, que dit le droit international? La Crimée pourrait-elle, dans l’absolu, faire sécession?
En préalable au rattachement, le parlement prorusse de Crimée a franchi une étape mardi en proclamant unilatéralement l'indépendance de la péninsule, aussitôt reconnue par Moscou. Les députés disent se fonder sur plusieurs bases: le précédent du Kosovo, la charte des Nations unies et «toute une série d'autres documents internationaux établissant le droit des peuples à l'autodétermination», et un avis rendu par la Cour internationale de justice de 2010. Pendant ce temps, à Moscou, la Douma travaille à une nouvelle loi permettant d'intégrer à la Fédération de Russie un territoire étranger qui en émettrait le souhai