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Libération

Ukraine : le leader tatar demande à l'Otan d'intervenir

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Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a déclaré qu’il y avait «encore une chance» de résoudre la crise avec Moscou pacifiquement, après qu'un manifestant pro-Kiev a été tué à Donetsk, dans l'est russophone.
Un homme arrêté pour contrôle par des membres des forces russes le 10 mars à Chongar à l'entrée de la Crimée. (Photo Alisa Borovikova. AFP)
par AFP
publié le 13 mars 2014 à 21h18
(mis à jour le 13 mars 2014 à 22h21)

«La Russie ne veut pas la guerre et les Russes non plus, et je suis convaincu que les Ukrainiens non plus», a affirmé jeudi l'ambassadeur russe à l'ONU, évoquant la crise ukrainienne au Conseil de sécurité en présence du Premier ministre ukrainien. Affirmant vouloir «répondre directement» à Arseni Iatseniouk, Vitali Tchourkine a accusé les Européens et Washington d'avoir provoqué cette crise en incitant les Ukrainiens à «renverser par la force le gouvernement légitime». La Russie «ne souhaite pas une exacerbation de cette crise», a ajouté Vitali Tchourkine.

Il a défendu la légitimité du référendum prévu dimanche en Crimée, qui pourrait déboucher sur une annexion de cette péninsule à la Russie, en se référant notamment à l'indépendance du Kosovo, non reconnue par Moscou. Ce référendum se justifie aussi selon lui par un vide juridique en Crimée provoqué par «le renversement inconstitutionnel du gouvernement à Kiev».

Le leader tatar de Crimée, Moustafa Djemilev, a appelé quant à lui au boycott du référendum pour le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie et a demandé à l'Otan d'intervenir «avant un massacre». «Nous appelons les Tatars de Crimée à boycotter le référendum», a déclaré Moustafa Djemilev, joint à Bruxelles. Estimant que l'ONU n'acceptera jamais, en raison du droit de veto de la Russie au Conseil de sécurit