Menu
Libération

De la guerre civile au conflit régional

Article réservé aux abonnés
La participation du Hezbollah et de jihadistes étrangers change les rapports de force en Syrie.
publié le 14 mars 2014 à 21h48

Loin des caméras, dans la région du Qalamoun, où les journalistes qui y furent systématiquement kidnappés ne vont plus, une dure bataille est engagée pour le contrôle de la ville stratégique de Yabroud. Cette localité, dont la prise permettrait de verrouiller la frontière libano-syrienne, s’attend à être pilonnée par des missiles Zelzal et les raids aériens vont s’intensifier. L’assaut final est donné à la fois par les forces spéciales du régime Al-Assad et les combattants d’élite du Hezbollah, dirigés depuis une salle de commandement commune. En face, ce sont majoritairement les hommes du Front al-Nusra, une organisation islamiste qui a donné sa loyauté à Al-Qaeda Central, qui tiennent la ville. Le manque d’armes et d’argent a poussé des milliers de rebelles à quitter leurs formations pour rejoindre celle-ci, dirigée, dans la région, par Abou Malek el-Tulli.

Entrée en force. Dès lors, la guerre en Syrie ressemble de plus en plus à un face-à-face entre, d'un côté, les troupes d'élite loyalistes soutenues par un nombre croisssant de volontaires chiites, et, de l'autre, des groupes sunnites avec des visées jihadistes. Selon le quotidien koweïtien Al-Raï, qui cite une «une source responsable» au sein de la salle de commandement, le Hezbollah compte déjà 45 morts, quatre disparus - qui étaient en mission d'exploration - et 80 blessés dans les premiers combats pour Yabroud. «Le Hezbollah peut supporter des pertes cinq foi