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Europe : Juncker, Schulz, amicalement vote

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L’ex-Premier ministre luxembourgeois, de droite, et le président du Parlement européen, de gauche, sont en lice pour prendre la tête de la Commission après les élections du 25 mai. Parcours croisés.
Jean-Claude Juncker, le 20 octobre 2013 au Luxembourg. (Photo Georges Gobet. AFP)
publié le 14 mars 2014 à 17h06

Jean-Claude Juncker versus Martin Schulz. Le Luxembourgeois chrétien-social vs l'Allemand social-démocrate. L'ex-Premier ministre du grand-duché vs le président du Parlement européen. Le dinosaure, qui a négocié le traité de Maastricht de 1992 et participé à tous les sommets européens entre 1995 et 2013 vs le crocodile qui a survécu à tous les mauvais coups de la vie politique communautaire depuis 1994 jusqu'à en devenir incontournable. Voilà l'affiche alléchante que proposent aux citoyens les deux plus grands partis politiques de l'Union : Juncker a été désigné, le 7 mars, tête de liste du Parti populaire européen (PPE, conservateur), et Schulz, le 1er mars, leader du Parti socialiste européen (PSE) pour les élections du 25 mai. Ils sont donc les candidats de leur parti à la présidence de la Commission européenne pour remplacer le calamiteux José Manuel Barroso.

Le choix des deux grands partis européens s'est porté sur des candidats au pedigree impeccable, qui ont la carrure pour le poste. En 2004, les chefs d'Etat et de gouvernement avaient déjà pensé à Juncker pour diriger la Commission, mais celui-ci avait décliné, laissant le champ libre à Barroso. Etonné, Jacques Chirac lui avait délicatement lancé : «Tu ne vas quand même pas rester à la tête de ta sous-préfecture !»

Polyglottes (ils parlent tous les deux allemand, français et anglais), Juncker et Sc