Le Parlement syrien a voté une loi qui exclut de facto une participation de l’opposition en exil à la prochaine présidentielle et ouvre la voie à une réélection du président Bachar al-Assad, à la veille du troisième anniversaire de la guerre en Syrie.
Le médiateur international Lakhdar Brahimi a jugé que l'organisation par le régime d'une présidentielle dans le pays ravagé par les combats torpillerait les négociations de paix, s'attirant vendredi les critiques du pouvoir qui l'a accusé d'avoir «outrepassé» son rôle.
Confronté à une rébellion qui veut sa chute, Al-Assad n'a pas encore officiellement annoncé son intention de briguer un troisième mandat, mais il a affirmé en janvier à l'AFP qu'il y avait de «fortes chances» qu'il le fasse.
Aucune date n’a été annoncée pour le scrutin, mais les électeurs doivent être convoqués entre 60 et 90 jours avant la fin du mandat d’Al-Assad le 17 juillet. L’élection se tiendra dans un pays saigné à blanc par la guerre et rongé par une crise humanitaire inouïe. Aucun des protagonistes ne semble avoir les moyens de l’emporter même si les troupes loyalistes gagnent du terrain.
Jeudi, le Parlement a approuvé les clauses de la loi électorale qui permet théoriquement, pour la première fois depuis des décennies, à plusieurs candidats de se présenter, en vertu de la Constitution de 2012. Mais si ce texte constitutio