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Libération
Reportage

A Kiev, la solidarité tente de s'organiser pour soutenir la Crimée

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Les ONG ukrainiennes s'organisent pour faire face à un afflux de réfugiés qui pourraient venir de Crimée où se tient un référendum condamné par la communauté internationale.
Pro-Kiev activists hold posters during a rally in front of the European Union (EU) Mission of Ukraine in Kiev on March 11, 2014. Pro-Moscow lawmakers in Crimea voted for independence from Ukraine on March 11 in a precursor to a referendum this weekend for the region to become part of Russia. AFP PHOTO/ ANATOLII STEPANOV (AFP)
publié le 15 mars 2014 à 9h52

Pour une majorité d’Ukrainiens, la Crimée, où les soldats russes organisent dimanche un référendum sur son rattachement à la Russie, est ukrainienne et a besoin du soutien de tous. Comme à Maïdan de novembre à février, ce sont des ONG qui sont à la tête de cet élan de solidarité qui va de l’aide aux déplacés qui arrivent à Kiev, la capitale de l’Ukraine, ou à Lviv (dans l’ouest du pays) à l’approvisionnement des bases militaires encerclées en Crimée même.

«En cinq jours, nous avons reçu 1500 appels de personnes qui se proposent de loger des familles de déplacés, parmi lesquels celui d'un entrepreneur qui est prêt à mettre à leur disposition un établissement de cure dont il est propriétaire», raconte Tamila Tacheva, de l'association Crimée-SOS. C'est actuellement bien plus que le nombre de personnes déplacées. Mercredi, le secrétaire du conseil de sécurité et de défense, Andriï Paroubiï avait annoncé que le nombre de personnes déplacées était de 399 personnes. Mais les données évoluent vite. Selon ses propres chiffres, Crimée-SOS s'occupe de 200 personnes. Et quelque 300 autres sont arrivées de leur côté à Lviv, la grande ville de l'ouest du pays, avec l'aide de la mairie qui a payé leur voyage en train et leurs frais de nourriture. Mais ce mouvement pourrait s'amplifier au lendemain du référendum de dimanche.

A Kiev, deux ONG, le «mouvement du 30 novembre» et «Sans frontières» ont organisé vendredi un séminaire pour discuter des mesures à prendre si ces départs devena