«Traitez-moi de bouffon si je ne tiens pas mes promesses», aime-t-il à clamer. Arrivé fin février au pouvoir, après avoir défenestré son camarade de parti Enrico Letta, le nouveau et fringuant chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, qui a rencontré François Hollande samedi à l'Elysée, n'a pas changé de style. Direct, culotté, médiatique et provocateur, l'ancien maire de Florence, âgé de 39 ans, n'a pas policé son discours, ni ralenti son rythme depuis qu'il s'est installé à la présidence du Conseil. Celui qui s'est fait connaître en «mettant à la casse» les vieux dirigeants de sa formation - le Parti démocrate - continue de brouiller les codes.
«téléachat». La semaine dernière, il a ainsi présenté lors d'une conférence de presse son programme économique des cent premiers jours qu'il a défini de «portée historique». A voir les chiffres et les diapositives qui défilaient dans le dos du Premier ministre comme s'il se trouvait dans un conseil d'administration - «dans une émission de téléachat» selon les critiques -, l'expression n'est pas usurpée. Matteo Renzi a en effet promis de dynamiser une économie italienne sinistrée avec un plan de relance qui devrait coûter au moins 90 milliards d'euros. Le tout, jure-t-il ses grands dieux, «sans augmenter les impôts».
Il a en particulier dévoilé une mesure phare : 10 milliards d'euros de baisse d'impôts pour les 10 millions d'Italiens les moins bien rém