L’assaut donné à une base ukrainienne de Simferopol hier après-midi, malgré la trêve conclue jusqu’à vendredi, sonne comme une nouvelle preuve de la volonté des autorités de Crimée d’épurer la péninsule de toute présence militaire commandée par Kiev. Les combats ont coûté la vie à un soldat ukrainien. Quelque 38 bases sont encerclées et pareils incidents pourraient se multiplier.
La différence entre intégrer la législation russe et russifier la péninsule est ténue. Ce processus, le nouveau gouvernement entend le mener à marche forcée, fort du mandat populaire que constitue le référendum du 16 mars, avec ses 97% de «oui» au rattachement. Sans perdre de temps, le gouvernement régional a annoncé l'adoption du fuseau horaire de Moscou (+2 heures) dès le 30 mars. Le rouble deviendra la monnaie officielle dès avril. Toutes les propriétés de l'Etat ukrainien sont nationalisées sans compensation aucune, y compris les bases militaires et leurs équipements. Kiev, qui ne reconnaît ni la légitimité ni les résultats du scrutin, persiste à affirmer sa souveraineté sur la péninsule. Mais le Trésor ukrainien a révélé qu'il n'avait plus accès à ses comptes bancaires en Crimée «depuis la semaine dernière».
Télévision. L'exécutif prorusse et les troupes de Moscou déployées sur la péninsule semblent impatients de faire disparaître les signes de l'ancienne appartenance à l'Ukraine. L'ensemble des chaînes de télévision hertziennes ukrainiennes ne sont