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Faut-il livrer des navires militaires à la Russie ? Les politiques divisés

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Laurent Fabius a envisagé l'annulation de la vente de frégates Mistral à Moscou. La Russie met en garde.
Le «Vladivostok», navire de guerre type Mistral commandé par la Russie, au chantier naval de Saint-Nazaire, le 5 mars. (Photo Franck Perry. AFP)
par AFP
publié le 18 mars 2014 à 12h34
(mis à jour le 18 mars 2014 à 16h45)

• Vladimir Poutine s’est dit prêt à ratifier le rattachement de la péninsule de Crimée à la Russie, faisant fi des sanctions occidentales décrétées la veille.

• Les ministres européens des Affaires étrangères ont pris des sanctions contre 21 responsables ukrainiens et russes. Des mesures inédites dans l’histoire des relations entre l'UE et la Russie depuis 1991.

• Le ministre français Laurent Fabius a indiqué que Paris pourrait envisager d'annuler la vente de navires militaires Mistral à la Russie.

La Russie, face aux premières sanctions ironise. Réunis à Bruxelles, tous les ministres européens des Affaires étrangères se sont montrés fermes à l'égard de Moscou. «Nous essayons d'envoyer le message le plus fort possible à la Russie» afin qu'elle «comprenne combien la situation est grave», a expliqué Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'UE.

Peu auparavant, l'Union européenne et les Etats-Unis, qui n'ont cessé de condamner la prise de contrôle de la Crimée par les forces pro-russes après la destitution du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, avaient sanctionné la Russie. Onze personnes, des personnalités politiques russes et ukrainiennes sont visées selon la Maison Blanche par des gels d'avoirs.  Mais un conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov, a tourné en dérision ces mesures, déclarant qu'elles suscitaient chez la Russie «ironie et sarcasme».

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