Dans les bases militaires du nord du pays, face au Liban et à la Syrie, de nombreux soldats sont affectés à une tâche bien spécifique : observer avec attention, jour et nuit, le moindre mouvement au-delà des frontières. Hier, deux hommes ont été ainsi aperçus, côté syrien, s’approchant de la barrière de séparation, dans la zone démilitarisée qui sépare les deux pays sur le plateau du Golan. Ordre a été donné par Tsahal à une de ses patrouilles de se rendre sur le terrain pour évaluer la situation. C’est alors que la jeep des soldats a sauté sur un engin explosif, activé à leur passage. Quatre militaires ont été blessés, dont un grièvement. C’est la première fois que des hommes de Tsahal sont touchés dans ces circonstances depuis le début de la guerre en Syrie, en 2011. Israël a jugé l’armée de Bachar al-Assad responsable de l’incident et a répliqué par des tirs d’artillerie contre des positions militaires près de la frontière.
«Défi». Les combats entre les troupes de Bachar al-Assad et les rebelles syriens ont à plusieurs reprises débordé sur le Golan - haut plateau conquis par Israël à la Syrie durant la guerre de 1967 - et des obus sont tombés sur la partie israélienne du plateau, souvent en conséquence des combats qui se déroulaient de l'autre côté. Mais les tirs délibérés sont aussi devenus plus fréquents. En mai, l'armée syrienne a pour la première fois revendiqué les rafales qui ont ciblé, sans l'atteindre, une patrouille israélienn