Interrompu sans cesse par les ovations assourdissantes de ses députés, sénateurs, et autres gouverneurs de région, Vladimir Poutine a hier ouvert les bras à la république de Crimée et à la ville de Sébastopol, dont il a déclaré solennellement le rattachement à la Fédération de Russie. Dans un discours emphatique, le président russe a célébré la rectification d'une immense erreur et injustice historique. «Dans le cœur et l'esprit des gens, la Crimée a toujours été et restera toujours une partie inaliénable de la Russie. Cette conviction, fondée sur la vérité et la justice, est restée inébranlable», a-t-il lancé. Si la péninsule s'est retrouvée au sein de l'Ukraine, c'est à cause du mépris de Nikita Khrouchtchev pour la loi et la volonté populaire : «La décision a été prise en infraction à toutes les normes constitutionnelles, en douce, entre soi.» La Russie, elle, et quoi qu'en disent les Occidentaux, n'aurait transgressé aucune loi dans son entreprise justicière. «Les forces armées russes ne sont pas entrées en Crimée, elles s'y trouvaient déjà en vertu des accords internationaux. Nous avons simplement renforcé nos contingents», a insisté Poutine, qui a avoué ne pas bien comprendre comment la Russie peut être accusée d'agression et d'intervention alors «que pas un coup de feu n'a été tiré, et il n'y a pas de victimes humaines». Quelques heures après le discours du Président, un premier soldat ukrainien est pourtant mort sous les balles rus
Poutine, une main de fer dans un arrogant discours
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par Veronika Dorman
publié le 18 mars 2014 à 20h56
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