Le président Vladimir Poutine a signé mardi un traité historique rattachant la Crimée à la Russie, faisant fi des sanctions occidentales contre Moscou et d'un retour aux pires heures de la Guerre froide. Aussi bien Kiev que les Occidentaux ont aussitôt fermement condamné cet accord, paraphé à l'issue d'un discours sous les ors du palais du Kremlin chaudement applaudi par les deux chambres du parlement et les gouverneurs russes réunis pour l'occasion.
Le même jour, un militaire ukrainien a été tué dans une tentative d'assaut contre son unité militaire à Simféropol, a annoncé le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense en Crimée. Le chef d'état-major ukrainien a aussitôt appelé au téléphone son homologue russe pour dénoncer «le soutien et la participation» de soldats russes à cette fusillade qui a aussi fait deux blessés parmi les militaires ukrainiens. Un membre des «forces d'autodéfense» pro-russes a également péri dans ces tirs, a affirmé une porte-parole de la police locale.
Mercredi, des miliciens pro-russes ont occupé le siège de la marine ukrainienne à Sébastopol, en Crimée, sans qu'un coup de feu ait été tiré Serguiï Bogdanov, le porte-parole de la marine ukrainienne. «Ils sont environ 200, certains sont cagoulés. Ils ne sont pas armés et aucun coup de feu n'a été tiré de notre