«On ne touche pas aux femmes et aux enfants», récite le soi-disant code d'honneur de la mafia. Agé de 2 ans et demi, Domenico Petruzzelli, surnommé «Mimmo», a pourtant été sauvagement abattu, lundi dernier, de deux projectiles dans la tête par des sicaires appartenant vraisemblablement à la Sacra Corona Unita, organisation criminelle de la région des Pouilles. Les enquêteurs ne savent pas encore si l'embuscade visait sa mère, Maria Carla Fornari, 30 ans, qui se trouvait au volant du véhicule criblé de balles, ou son compagnon, Cosimo Orlando, 43 ans, qui tenait l'enfant dans ses bras sur le siège passager. Les deux adultes n'ont pas survécu. Seuls les deux frères de Mimmo, âgés de 8 et 6 ans, assis à l'arrière de la voiture, ont réussi à se sauver. «J'ai fait semblant d'être mort», a raconté l'un d'eux.
L’exécution s’est déroulée vers 21 h 30 sur la route nationale entre Tarante et Reggio de Calabre (sud), alors que la mère des trois enfants raccompagnait Cosimo Orlando en prison. En régime de semi-liberté depuis le mois d’octobre, celui-ci purgeait une longue peine de réclusion pour le meurtre, en 1998, de deux jeunes mafieux. La police locale n’exclut pas que Cosimo Orlando ait cherché à reprendre une place de choix dans l’organisation. Et que, se sentant menacé, il ait utilisé le petit «Mimmo» comme un improbable bouclier. Reste que la mère pourrait elle aussi avoir été la cible de la fusillade. Veuve d’un petit boss éliminé en 2011, Maria Carla Fornari a