Aujourd'hui s'ouvre à Salta, tout au nord de l'Argentine, le procès des trois meurtriers présumés des Françaises Cassandre Bouvier et Houria Moumni, qui durera jusqu'à la mi-mai. Les corps martyrisés des deux jeunes femmes avaient été retrouvés le 29 juillet 2011 à quelques mètres du belvédère du parc de la Quebrada de San Lorenzo, deux semaines après leur disparition. Toutes deux étudiantes à l'Institut des hautes études de l'Amérique latine (IHEAL) à Paris, elles avaient décidé de visiter ensemble cette province touristique une fois terminé le colloque sur l'influence arabo-musulmane en Amérique latine qu'avait co-organisé Cassandre à Buenos Aires.
Selon la datation du juge argentin Martin Perez, c’est le 15 juillet 2011 en fin d’après-midi, à l’issue d’une marche dans ce parc naturel de montagne, qu’elles ont été violées et abattues par une horde sauvage. Très rapidement, la police a interpellé un premier suspect, Gustavo Lassi, âgé de 27 ans et guide touristique dilettante. Il avait en sa possession le téléphone portable d’Houria, dans lequel il avait inséré sa carte SIM, et avait offert l’appareil photo volé à la jeune fille à sa petite amie. Gustavo Lassi a avoué le viol des deux Françaises, sous la menace, selon lui, de ses deux complices Daniel Vilte, un maçon de 28 ans, et Santos Vera, un jardinier de 34 ans, qu’il accuse tous deux de la mise à mort. Ces derniers ont toujours nié jusqu’à leur présence sur les lieux du crime, et leurs ADN n’ont pas