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Décryptage

Aux Etats-Unis, la pilule du lendemain devant la Cour suprême

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Plusieurs employeurs refusent d'en couvrir le remboursement via les mutuelles au nom de leurs convictions religieuses.
La Cour suprême, aux Etats-Unis. (Photo Gary Cameron. Reuters)
publié le 25 mars 2014 à 16h27

Un employeur peut-il refuser de couvrir la pilule du lendemain d’une employée au nom de la religion? C’est la question posée ce mardi à la Cour suprême des Etats-Unis. Le débat porte à la fois sur l'«Obamacare» (la grande loi d’Obama sur la santé validée en 2012), sur l’accès à la contraception et sur le droit d’exprimer ses convictions religieuses. La Cour devrait rendre sa décision en juin.

Sur quoi porte le conflit ?

A l’origine de ce premier recours en plus haut lieu contre l’Obamacare, trois entreprises chrétiennes: Hobby Lobby, un groupe de fournitures d’art de 500 magasins dont le siège est en Oklahoma, Conestoga, un fabricant de placards d’obédience mennonite (une branche du protestantisme), et Mardel, une librairie religieuse. En tant qu’entreprises, elles sont tenues par la loi sur la santé de fournir à leurs employés une assurance maladie qui prenne en charge les différents moyens de contraception. Faute de quoi elles s’exposent à une amende. Or toutes trois refusent de s'y plier car elles jugent que parmi les contraceptions prises en charge, deux stérilets et deux pilules du lendemain (Plan B et Ella) sont assimilables à des méthodes d’avortement. Ce qui va à l’encontre de leurs convictions.

Que font valoir les employeurs ?

«Nous ne payerons pas pour un produit abortif, quel qu'il soit. Nous pensons que la vie commence dès la conception», déclare Steve Green, président de Hobby Lobby, sur le site de l'entreprise, très fourni sur le sujet. «Il ne s'agit pas de