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reportage

«C’est Fidel Castro qui dirige le Venezuela»

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Persuadée de l’ingérence de La Havane dans les affaires de l’Etat, l’opposition à Nicolás Maduro encourage le rejet des 46 000 Cubains présents dans le pays.
Le 5 mars à Caracas, où une poupée représentant un médecin cubain a été pendue. (Photo Leo Ramirez. AFP)
publié le 25 mars 2014 à 18h36

«Cubanos go home». Ecrit en lettres rouges sur une pancarte, le message est limpide. «Les communistes cubains nous ont envahis», assure son auteur, la psychologue pour enfants Carmen Mendoza. Comme elle, plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Caracas le 16 mars pour protester contre «l'ingérence cubaine» au Venezuela. Alors que la foule commence à entonner «nous ne voulons pas d'une dictature comme à Cuba», Carmen Mendoza affirme que «c'est Fidel Castro qui dirige le Venezuela».

Actuellement, 46 000 Cubains seraient présents sur le sol vénézuélien, officiellement en tant que médecins, entraîneurs sportifs ou conseillers agricoles et industriels. Mais, selon une grande partie de l’opposition qui manifeste depuis plusieurs semaines son hostilité au président Nicolás Maduro, la coopération entre les deux nations socialistes, mise en place en 2000 par Hugo Chávez, ne s’arrêterait pas là : les Cubains auraient pénétré toutes les institutions centrales de l’Etat, dont les forces armées, et joueraient un rôle politique primordial au Venezuela.

Rumeurs. «C'est exagéré, affirme Fernando Ochoa Antich, ancien ministre de la Défense. Il n'y a pas autant de conseillers militaires que l'opposition, qui crie à l'ingérence, le voudrait. Je pense que cela se compte en dizaines et non en milliers. Les Cubains ont une influence certaine, mais je ne crois pas qu'ils dirigent directement quo